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L'équipementier suédois en télécoms Ericsson a enregistré une activité en croissance au troisième trimestre, mais son résultat net est passé dans le rouge, plombé par une provision d'un 1,1 milliard d'euros pour couvrir le montant attendu d'une amende aux Etats-Unis dans le cadre d'une enquête pour corruption.

Les ventes ont progressé de 6% sur un an à 57,1 milliards de couronnes (5,3 milliards d'euros), et la marge brute s'est quant à elle hissée à 37,7%, contre 36,5% un an plus tôt.

« Nous continuons de voir une forte dynamique dans nos activités, fondée sur la stratégie visant à accroître les investissements dans les principaux marchés technologiques, y compris la 5G », s'est félicité le PDG Börje Ekholm, cité dans le rapport trimestriel.

« Nous avons constaté une croissance organique des ventes de 3% au cours du trimestre, tirée par les premiers utilisateurs de la 5G en Amérique du Nord et en Asie du Nord-Est », a-t-il ajouté.

Ericsson revendique la place de leader mondial dans le déploiement des réseaux 5G.

Au cours du trimestre, le groupe a toutefois enregistré une perte nette en juillet-septembre sur un an, à -6,2 milliards de couronnes, contre un bénéfice de 2,7 milliards affiché un an plus tôt).

En septembre, il avait annoncé qu'une provision de plus d'un milliard d'euros affecterait les résultats du troisième trimestre de l'entreprise.

Ericsson est engagé depuis 2013 dans des « négociations de règlement » de l'affaire de corruption avec l'autorité boursière américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC), et avec le département américain de la Justice depuis 2015.

L'affaire touche à des accusations de corruption allant jusqu'au premier trimestre 2017 et impliquant des opérations en Chine, à Djibouti, en Indonésie, au Koweït, en Arabie Saoudite, et au Vietnam.

La compagnie a reconnu des défaillances dans son code d'éthique et ses contrôles internes ce qui a permis à un « nombre limité d'employés de contourner les contrôles internes à des fins illégitimes. »

Pour le reste de l'année, le groupe prévoit des coûts de restructuration de autour de 1 milliard de couronnes – contre 8 milliards pour l'année 2018.

L'entreprise relève son objectif de chiffre d'affaires pour 2020, qui devrait être compris entre 230 et 240 milliards de couronnes, contre 210 à 220 milliards annoncé jusque-là.

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