L’âge numérique a essentiellement transformé notre mode de vie qui, aujourd’hui, est ponctuée de l'usage omniprésent d'appareils électroniques. Cependant, un enjeu de taille sur le plan environnemental est né de ce tournant décisif survenu sur le plan technologique, portant sur le traitement des déchets électroniques, plus connus sous le terme « e-waste ». Pour faire face à cet enjeu qui gagne en intensité, une initiative novatrice a été lancée ciblant la promotion de la durabilité et la création des emplois dans ce secteur qui connait déjà un boom.
Les déchets générés à la suite de la prolifération des smartphones, ordinateurs, tablettes et autres appareils électroniques atteignent une quantité inquiétante, mais s’il est vrai que des constituants précieux entrent dans la composition de ces matériels, il faut avouer que ces derniers sont également à base de matériaux causant souvent des dommages à l'écosystème, tels que des métaux lourds et des plastiques non-biodégradables. Ce pourquoi, il urge de gérer dans un esprit responsable ces appareils aussitôt arrivés en fin de vie.
D’où l'initiative de gestion des déchets électroniques face à cette problématique d’importance capitale, qui vise en premier l’application des pratiques de recyclage efficaces et ce, afin d’amoindrir l’effet des déchets électroniques sur l’environnement. A signaler que cette initiative fait partie d’un plan global consistant à faire de la gestion des déchets un projet durable et favorable à l’écosystème
La promotion de la durabilité en question est la clé de voûte de cette initiative qui préconise que des composants électroniques fonctionnels soient réutilisés, que des matériaux précieux tels que l'or, l'argent et le cuivre collectés, et que l'impact sur l’écologie soit allégé lorsque de nouveaux appareils sont fabriqués. Ces pratiques, une fois suivies, contribueront à acheminer l'initiative vers des conséquences bénéfiques sur la santé de notre planète, et rejailliront, par la suite, sur les ressources naturelles qui seront de moins en moins demandées et les déchets moins produits.
A part l’impact sur l’écologie en question, cette initiative est aussi porteuse d’importantes opportunités économiques, en ce sens qu’en favorisant le recyclage des déchets électroniques, elle créera des emplois variés à long terme : des postes de trieurs, de démonteurs d’appareils, de concepteurs et de spécialistes en mise en place d’opérations de recyclage novateurs. D’ailleurs, le développement des compétences spécialisées dans le domaine du recyclage des déchets électroniques sera également la résultante d’une telle initiative qui renforcera le capital humain et technologique exigible par cette industrie florissante
Enjeux et horizons
Malgré les généreuses intentions de cette initiative prônant une gestion des déchets électroniques, elle bute sur une série de sérieux défis qui se présentent comme des obstacles majeurs dont l’un serait la nature complexe de ces déchets, compte tenu de leurs degrés toxiques variables et de leurs opérations de démontage exigeant. D’ailleurs, il convient de sensibiliser et d’initier largement le public, mais ces deux démarches semblent souvent difficiles à réaliser, de même que cette initiative doit répondre d’urgence aux progrès technologiques continus pour perfectionner les processus de recyclage et la récupération des ressources. Force à l’initiative de porter son attention plus tard sur le projet de développer des solutions mises à jour pour recycler les divers types de déchets électroniques avec plus de performance.
Une mauvaise élimination des déchets causés par les activités humaines se révèle être problématique à l’échelle internationale, d’autant plus dans les zones où des règles adéquates font défaut. Les décharges, méthode d'élimination des déchets couramment en usage, risquent d’avoir des conséquences négatives sur l’écosystème, en l’occurrence, dans la mesure où des odeurs puantes s’en dégagent, que les lixiviats contaminent l'eau et que les émanations méthyliques sont contributives au changement climatique.
De plus, les décharges sont responsables des maladies : l’exemple-type d’un tel phénomène est illustré par de nombreuses nations africaines frappées par la pauvreté d’une part, et par des habitants, enfants compris, qui fouillent dans les poubelles, les exposant davantage aux blessures, aux infections et les rendant plus vulnérables aux matières dangereuses, d’autre part. L'incinération peut être une solution de rechange, mais elle risque toutefois, faute d’être convenablement prise en main, de dégager des métaux toxiques et des dioxines nocives à la santé. Les matières non biodégradables telles que les plastiques font subir à l'environnement davantage de dégâts, près de huit millions de tonnes métriques par an étant déversés dans les océans. Les déchets dangereux compliquent encore cette situation précaire quitte à causer de graves dommages s'ils sont mal confinés. Les déchets électroniques dont font partie les appareils électroniques disposables se révèlent être un défi de taille : ces appareils produits par l’Afrique s’élèvent à 2,9 millions de tonnes métriques, ce qui représente le taux par habitant le plus faible au monde.
L’estimation des matières premières entrant dans la composition des déchets électroniques se chiffre à près de 57 milliards de dollars auxquels contribuent principalement le fer, le cuivre et l'or. Certains pays africains dont le Ghana profitent du secteur de recyclage des déchets électroniques pour s’en servir comme source majeure d’emplois et de revenus, et le Ghana qui en fait partie est l’exemple-type d’un tel phénomène puisque 40 000 personnes sont impliquées dans ledit secteur. Toutefois, une erreur de manipulation et de recyclage des déchets électroniques peut nuire à la santé et à la sécurité des personnes et des biens.
Mobilisation pour une action constructive
Pour opérer un changement radical, chacun de nous est appelé à mettre du sien pour résoudre la crise des déchets électroniques, à favoriser sincèrement l'initiative en prenant part aux programmes de recyclage des déchets électroniques, et à faire en sorte que le recyclage de ses anciens appareils électroniques se fasse convenablement. Nous sommes tous invités à défendre les politiques les plus constructives en matière de gestion de ces déchets en se fondant sur une collaboration avec les autorités locales et sur l’expression de nos préoccupations face à l'environnement. Sensibilisons nos pairs et notre communauté à l'urgence d'éliminer dans un esprit responsable les déchets électroniques et acheminons-les dans le sens de la cause. Nous pouvons tous nous épauler pour tracer un chemin durable menant vers la gestion des déchets électroniques.
Cette initiative plaide pour une démarche globale en faveur d'un avenir basé davantage sur le respect de notre planète, et répond concrètement aux enjeux que génère la croissance fréquente des déchets électroniques, de même qu’elle contribue en même temps à la prospérité socio-économique des communautés engagées. Elle sert de preuve selon laquelle le passage vers une économie circulaire et durable serait non seulement une solution bienfaisante pour l'environnement, mais bel et bien pour l'emploi comme pour l'économie en général. De telles initiatives sont souhaitables et à recommander de toute urgence pour sécuriser pour la postérité un avenir plein de verdure et de prospérité.
